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Divine comédie (extrait)

 

... L'espace qui restait entre eux était pris
par un char triomphal monté sur deux roues
que traînait un griffon attelé par le cou.
 
Ses deux ailes pointaient vers le ciel, encadraient
la bande médiane, à leur tour encadrés
par les trois des côtés, qu'elles n'accrochaient pas.
 
Elles montaient si haut, qu'on les perdait de vue,
et les membres d'oiseau paraissaient faits en or,
les autres étaient blancs mélangés de vermeil.
 
Non seulement à Rome on n'a jamais fêté
Auguste ou l'Africain avec un char si beau,
mais celui du soleil paraîtrait pauvre, au prix,
 
Ce même char du jour qui, s'étant égaré,
brûla par le décret du juste Jupiter,
comme pieusement le demandait la Terre.
 
A côté de la roue à droite étaient trois femmes
qui venaient en dansant en rond; l'une était rouge,
si bien qu'on ne l'eût pu distinguer dans le feu.
 
On eût facilement de la seconde femme
pris la chair et les os pour autant d'émeraudes;
l'autre avait la couleur de la neige qui tombe.
 
Elles semblaient tantôt conduite par la blanche
et tantôt par la rouge, et leurs pas lents ou vifs
paraissaient mesurés au rythme de leur chant.
 
A gauche, également dansaient quatre autres femmes
dans leurs habits de pourpre, et suivaient la mesure
de l'une, dont la tête avait au front trois yeux.
 
 
Dance Poetry
A comprehensive anthology
Edited by Alkis Raftis
Copyright 2012

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